Chaque année depuis 24 ans, a l’approche du 26 janvier, c est toujours la même chose. Je sens comme une vague de tristesse m’envahir. Est-ce mon inconscient qui me propulse sur ce chemin accidenté émotionnellement vers la date fatidique ? Ou est-ce que je m’inflige cette peine volontairement, histoire de me remettre en mémoire cette « épreuve » ? Un peu des deux, je suppose !
Est-ce que je regrette mon geste ? Non. Mais j’ai ressenti une immense peine à laquelle je n’étais pas préparée. C’est comme un deuil mais celui-là, on en parle pas 😕
Parfois viennent les larmes, une impression de vide, des insomnies ou cauchemars...
Prendre cette décision d’avorter à 19 ans n’est pas facile, on n’est pas mûre pour ça ! Aujourd’hui je ne regrette pas parce que je me dis que je n’aurais peut-être pas finit mes études et pas eu mon BTS... Que ma vie aurait été différente de celle que j’ai aujourd’hui. Est-ce que j’aurai assumé ce bébé ? Est-ce que j’aurai pu élever cet enfant sans tomber dans le cliché négatif de la mère célibataire à 19 ans ? Aurai-je été capable de lui apporter une vie heureuse ?
Même s’il n’est plus là, j’ai le sentiment depuis cette intervention, qu’il s’est transformé en une seconde peau qui s’accroche, métamorphosé en un spectre qui ne vit ni ne meurt. Il est une faiblesse au fond de moi.
Pour certaines, un avortement ne laissera aucune séquelles, pour d’autres ce sera dévastateur. Chacune le vivra différemment car on ne peut pas prévoir comment notre corps et notre esprit réagiront.
Très peu de personnes connaissent cette phase de mon histoire, il ne fallait pas en parler ! C’est peut-être aussi ce qui me pèse aujourd’hui de ne pas avoir pu évacuer ce mal-être et cette honte qui me rongeait 😕
Ce court texte peut être considéré comme un exutoire, mais j’espère que si vous vivez ce genre de deuil, vous vous sentirez moins seule. Je sais bien que le 26 janvier, j’ai besoin de me sentir aimée, acceptée, parce que derrière ce choix, les cicatrices invisibles : je serai la seule à les porter.
Sophie
Est-ce que je regrette mon geste ? Non. Mais j’ai ressenti une immense peine à laquelle je n’étais pas préparée. C’est comme un deuil mais celui-là, on en parle pas 😕
Parfois viennent les larmes, une impression de vide, des insomnies ou cauchemars...
Prendre cette décision d’avorter à 19 ans n’est pas facile, on n’est pas mûre pour ça ! Aujourd’hui je ne regrette pas parce que je me dis que je n’aurais peut-être pas finit mes études et pas eu mon BTS... Que ma vie aurait été différente de celle que j’ai aujourd’hui. Est-ce que j’aurai assumé ce bébé ? Est-ce que j’aurai pu élever cet enfant sans tomber dans le cliché négatif de la mère célibataire à 19 ans ? Aurai-je été capable de lui apporter une vie heureuse ?
Même s’il n’est plus là, j’ai le sentiment depuis cette intervention, qu’il s’est transformé en une seconde peau qui s’accroche, métamorphosé en un spectre qui ne vit ni ne meurt. Il est une faiblesse au fond de moi.
Pour certaines, un avortement ne laissera aucune séquelles, pour d’autres ce sera dévastateur. Chacune le vivra différemment car on ne peut pas prévoir comment notre corps et notre esprit réagiront.
Très peu de personnes connaissent cette phase de mon histoire, il ne fallait pas en parler ! C’est peut-être aussi ce qui me pèse aujourd’hui de ne pas avoir pu évacuer ce mal-être et cette honte qui me rongeait 😕
Ce court texte peut être considéré comme un exutoire, mais j’espère que si vous vivez ce genre de deuil, vous vous sentirez moins seule. Je sais bien que le 26 janvier, j’ai besoin de me sentir aimée, acceptée, parce que derrière ce choix, les cicatrices invisibles : je serai la seule à les porter.
Sophie
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