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Réforme du contrôle technique : nouvelle réglementation au 20 mai 2018

Afin de prendre en compte la réglementation imposée par l’Europe en 2014, le contrôle technique automobile, instauré en 1992, va être réformé le 20 mai 2018. Quelles modifications vont être apportées ? Quels sont les avantages et inconvénients de cette réforme ? Toutes les explications ci-dessous.



Depuis 25 ans, le contrôle technique est devenu obligatoire dans les 6 mois précédant le 4ème anniversaire de son véhicule, puis tous les 2 ans. En cas de vente de votre véhicule, celui-ci doit avoir moins de 6 mois. Il a pour but de renforcer la sécurité routière et de préserver l’environnement en contrôlant les émissions polluantes. L’Europe estime qu’il y a un lien entre les mauvais chiffres de la sécurité routière ainsi que l’état technique des véhicules en circulation. Par conséquent, elle a imposé, en 2014, une réglementation plus drastique en matière de contrôle technique et chaque Etat membre avait 4 ans pour s’y conformer.


Quelles modifications sont apportées au nouveau contrôle technique ?



Aujourd’hui, 124 organes de votre véhicule sont observés et peuvent potentiellement donner lieu à un peu plus de 400 défauts différents. Ces défauts peuvent être soumis à une contre-visite obligatoire dans les 2 mois.

A compter du 20 mai 2018, 131 organes seront contrôlés et pourront déboucher sur une liste de plus de 600 défauts, classés en 3 niveaux :

- niveau mineur : 139 points défaillants (ex : légère fuite moteur, jeu mineur dans les rotules) possibles ne nécessitant pas de contre visite,

- niveau majeur : 340 points (ex : absence d’éclairage de plaque d’immatriculation, feux de croisement défectueux) soumis à contre visite sous 2 mois,

- niveau critique : 127 défauts (ex : feux stop défectueux, absence de liquide de freins, pneus lisses) à régulariser sous 24h (durée de validité du contrôle technique provisoire)


Petit comparatif rapide :


Contrôle technique aujourd’hui
Contrôle technique à compter du 20/05/2018
Incidences
Nb de points de contrôles
124
131

Nb de défauts potentiels
409
Environ 600

Niveaux de défaillance
2 niveaux : avec ou sans contre visite obligatoire
3 niveaux de défaillance : mineures, majeures, critiques


Délai contre visite
2 mois
2 mois si défaillance majeure,
et 24h (durée de validité du contrôle) si défaillance critique
En cas de défaillance critique : exposition à 135 € d’amende si véhicule en circulation au-delà des 24h.


Quels sont les avantages et les inconvénients de cette réforme ?

Souvent considéré comme une contrainte, l’objectif d’un contrôle technique renforcé est bien entendu de rendre nos véhicules plus sûrs en circulation et réduire ainsi l’insécurité routière.

Sur le marché de l’occasion, lors de la transaction d’un véhicule, le contrôle technique (de moins de 6 mois) réduira les vices cachés et garantira un bon état général du véhicule aussi bien l’acheteur qu’au vendeur.

Mais effectivement le prix de la sécurité a un coût ; le tarif du contrôle technique aujourd’hui est, d’en moyenne, 50 €. Celui-ci risque de subir une augmentation de 20 % ; de plus, les contre-visites visuelles qui étaient jusqu’à présent gratuites, sont susceptibles de devenir payantes.

En parallèle, la durée de validité du contrôle technique de 24h en cas de défaillance critique risque de mettre plus d’un automobiliste hors la loi ! En effet, si le véhicule est en circulation au-delà des 24h, le propriétaire du véhicule s’expose à une amende de 135 € avec immobilisation du véhicule. De plus, en cas d’accident, l’automobiliste ne sera pas couvert par son assurance. Là, c’est double peine !

Mais comment est-il possible de lever un défaut en 24h ?? avec les délais que nous connaissons tous de prise de rendez-vous dans un garage, les plannings surbookés des garagistes : à moins d'être soi-même mécano, cela relève de l'utopie ! Il deviendra également compliqué de faire marcher la concurrence pour avoir le meilleur tarif... et par peur d'être dans l'illégalité, les automobilistes seront peut-être obligés de payer leurs réparations au prix fort !

N'aurait-il pas été plus judicieux de mettre ce délai de correction de défaillance critique à 1 semaine ? Il aurait fallu méditer un peu plus ce point...

Sophie

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